Lyme tique Borrelia

La maladie de Lyme, ou borréliose de Lyme représente un véritable enjeu de santé publique, avec plus de 50 000 cas diagnostiqués en médecine générale en France par an, et environ 800 cas hospitalisés par an (1). C’est une maladie infectieuse due à un complexe de bactéries appelé Borrelia burgdorferi sensu lato, transmises à l’être humain par piqûres de tiques infectées.

La bactérie à l’origine de la maladie de Lyme appartient à la famille des spirochètes. Elle sévit principalement dans l’hémisphère Nord mais son aire de répartition semble s’étendre vers le sud.

La difficulté de la maladie repose dans ce que les scientifiques appellent le PTLDS pour Post-treatment Lyme disease syndrome. Il s’agit d’un ensemble de symptômes qui persistent au-delà de 6 mois après un traitement antibiotique classique. Les HE semblent pouvoir jouer un rôle pertinent dans l’accompagnement de la maladie de Lyme.

Pour aller plus loin : vous trouverez un document PDF très complet pour un public averti en suivant ce lien

1)  La maladie de Lyme : une borréliose

La bactérie Borrelia est une bactérie de forme allongée, qui présente la particularité de disposer d’un flagelle lui permettant de se déplacer facilement dans les hôtes qu’elle colonise (Figure 1). Ces bactéries ont la particularité de ne pas produire de toxines. Si elles sont délétères pour l’organisme hôte, c’est essentiellement par le fait que le système immunitaire hyper-réagit à leur contact, créant une inflammation relativement généralisée, qui peut se manifester de manière très variable.

structure borrelia Lyme
Figure 1 : Structure d'une Borrelia

2)  Le vecteur de la maladie de Lyme : la tique (5)

En France, le vecteur de la borréliose de Lyme est une tique dure dont le nom latin répond à Ixodes ricinus. Les tiques sont des acariens (elles sont apparentées aux arachnides) se nourrissant sur différents animaux. On les rencontre surtout dans les forêts de feuillus, où elles sévissent d’avril à novembre dans les régions tempérées.

La bactérie responsable de la maladie de Lyme a la particularité de nécessiter un passage dans différents animaux, qui définissent un cycle de développement complet (Figure 2).

Cycle vie Borrelia Lyma
Figure 2 : Cycle de développement de la tique vectrice de la maladie de Lyme

La tique a régulièrement besoin de se nourrir par un repas sanguin, qu’elle prend sur un hôte. Ces repas sont indispensables à tous les stades de développement, et en particulier à la tique adulte femelle pour la ponte des œufs.

La tique Ixodes ricinus, qualifiée de vecteur, s’infecte en se nourrissant du sang d’hôtes contaminés par des bactéries Borrelia burgdorferi sensu lato. On distingue trois catégories d’hôtes :

  • Les hôtes intermédiaires: On les appelle les « hôtes réservoirs » de Borrelia burgdorferi sensu lato, car ils permettent une contamination des tiques non encore infectées lors des morsures. Ce sont principalement des petits mammifères sauvages (campagnols, mulots, écureuils, etc.)  (4). Ces hôtes sont contaminés par des nymphes et peuvent à leur tour contaminer des tiques au stade de larves.
  • Les hôtes définitifs : Il s’agit surtout de grands mammifères tels que les cervidés. Notons que ces hôtes sont des réservoirs de Borrelia burgdorferi incompétents, c’est-à-dire incapables d’assurer la transmission de la bactérie à une tique non infectée. C’est durant ce second repas sanguin, qui permet le passage de la nymphe au stade adulte, que la bactérie déjà présente dans le système digestif de la nymphe passera la barrière intestinale, rejoindra les glandes salivaires et sera transmise à l’hôte sur lequel la tique se trouve en train de se gorger de sang.
  • Les hôtes accidentels : Les humains ou les chiens appartiennent à cette catégorie.

Notons que les réservoirs sauvages de B. burgdorferi, comme les souris, ne développent aucune pathologie liée à l’infection, malgré la persistance de la bactérie tout au long de la vie. Cette découverte suggère que leur système immunitaire a évolué pour « ignorer » la présence du micro-organisme, ce qui, parce que les bactéries ne produisent pas de toxines ou de facteurs de dégradation, représente moins de menace que l’activation continue du système immunitaire.

3)  Transmission à l’Homme

On l’a vu, la transmission de la bactérie responsable de la maladie de Lyme (la fameuse Borrelia burgdorferi) se fait à l’Homme par piqure d’une tique Ixodes ricinus infectée (7).

Selon le Haut Conseil de la Santé publique (1) (9), Il est essentiel de noter que la borréliose de Lyme ne se transmet pas :

  • De personne à personne ;
  • Par contact direct avec des animaux ;
  • Par voie alimentaire ;
  • Par piqure d’autres insectes ;
  • Par transfusion ou par greffe ;
  • Par voie sexuelle.

Cependant, remarquons qu’il existe un risque faible mais probablement non nul, de transmission materno-fœtale (9).

Que faire et ne pas faire en cas de morsure de tique ?

Les tiques aspirent le sang de leurs hôtes, puis leur transmettent l’infection. Comment cette transmission se réalise-t-elle ?

L’organisme responsable de la maladie de Lyme, Borrelia burgdorferi, est au départ en sommeil. Cette bactérie ne devient active qu’après exposition au repas de sang chaud pénétrant dans l’intestin de la tique. Une fois active, la bactérie pénètre dans les glandes salivaires de la tique. Au fur et à mesure que la tique se nourrit, elle doit se débarrasser de l’excès d’eau par les glandes salivaires. Ainsi, la tique va littéralement « saliver » des spirochètes dans la plaie, transmettant ainsi l’infection à l’hôte.

Pieces buccales tique
Figure 3 : Structure des pièces buccales d'une tique (8)

Les pièces buccales sont assez incroyables : Dans la Figure 3, trois structures distinctes fonctionnent ensemble pour permettre à la tique de mordre et de s’ancrer dans la peau :

  • Deux appendices appelés chélicères (étiquetés « cd ») ont des barbes télescopiques qui leur permettent de pénétrer l’épiderme externe. Une fois attachées, les pointes des chélicères se plient latéralement dans un mouvement de type « coup de poitrine ».
  • L’hypostome encore plus net (étiqueté « hy ») peut alors se déplacer entre eux et s’enfoncer plus profondément dans le derme. La tique commence alors à se nourrir, aspirant le sang de l’hôte à travers un canal situé entre les structures(8).

 

Il est très important qu’aucune substance ne soit appliquée sur une tique incrustée dans la peau, dans le but de lui faire desserrer son emprise. Il ne faut utiliser ni allumette, cigarette incandescente, vernis à ongles, vaseline, savon liquide ou kérosène car ils peuvent irriter la tique et la faire se comporter comme une « seringue », en injectant sa salive dans la plaie.

 

En particulier, une vidéo populaire circulant sur Internet montre l’application d’une goutte d’huile essentielle de menthe poivrée sur une tique incrustée, qui « recule » par la suite de son attachement sur la peau et commence à ramper. Malheureusement, il est probable que l’action irritante de l’huile essentielle de menthe poivrée ait provoqué l’injection d’organismes pathogènes dans la plaie avant que la tique ne se retire… Ce qui est précisément l’inverse du but recherché !

Retrait-tique
Figure 4 : Comment retirer efficacement une tique en toute sécurité

L’idéal est donc de retirer mécaniquement la tique, avec un outil adapté, qui augmentera les chances de l’enlever sans stimuler sa production de salive. Il faut également s’assurer que la tête, parfois profondément enfoncée dans la peau, ait bien été retirée.

Pour cela, un léger mouvement de rotation favorise le retrait de la tête sans que les pièces buccales et avec elles, toute la tête, ne restent coincées dans la peau de l’hôte (Figure 4).

Modalité de la transmission

Un diagnostic de borréliose de Lyme peut être envisagé si le patient a été exposé à un risque de piqûre de tique. Cependant, un antécédent documenté de piqure de tique n’est pas indispensable pour poser le diagnostic de borréliose de Lyme car une piqure de tique peut passer inaperçue.

 L’infection à B. burgdorferi chez l’hôte est considérablement facilitée par la tique de manière à la fois mécanique et biochimique :

  • Mécaniquement, la pénétration de la peau de l’hôte par la tique permet la délivrance de burgdorferi profondément dans le derme, à proximité des vaisseaux sanguins.
  • Biochimiquement, les protéines salivaires de la tique aident B. burgdorferi à établir une infection en modulant les activités de l’hôte, telles que la coagulation, la fibrinolyse et la réponse immunitaire.

Après s’être déposé dans la peau, B. burgdorferi se multiplie généralement localement avant de se propager à travers les tissus et dans le système sanguin ou lymphatique, ce qui facilite la migration vers des sites distants.

Evasion immunitaire

B. burgdorferi utilise plusieurs stratégies pour échapper aux systèmes immunitaires inné et adaptatif de l’hôte. Rappelons que la salive joue un rôle dans cette évasion immunitaire par une action anti-inflammatoire qui limite la phagocytose et donc les processus naturels d’élimination des agents pathogènes.

échapemment immunitaire Lyme
Figure 5 : Modifications cellulaires de Borrelia en fonction de l'hote dans laquelle elle se trouve

Inactivation du complément

Vous le savez, le système immunitaire met en jeu différents acteurs, dont l’un des premiers à intervenir est un système appelé « complément ». Pour plus de détails, vous pouvez vous reporter à notre masterclass sur l’immunité.

Plusieurs lipoprotéines situées sur l’enveloppe de B. burgdorferi ont justement la capacité d’inhiber l’activation du complément. Ainsi, les bactéries créent un environnement qui s’oppose à l’activation de l’immunité, et qui favorise donc leur propre développement chez l’hôte qu’elles ont colonisé.

Evasion aux anticorps

Quelques temps après une infection, le système immunitaire réagit malgré tout en produisant des anticorps, qui vont s’opposer à la multiplication des bactéries. Le fait de pouvoir échapper à ces anticorps devient donc crucial pour B. burgdorferi.

Concrètement la bactérie modifie ses protéines de surface, suffisamment pour ne plus être détectées par les anticorps produits le système immunitaire de l’hôte, mais pas trop pour leur permettre d’assurer un fonctionnement normal de la bactérie.

Ainsi, la bactérie passe, par ce mécanisme, « sous les radars » du système immunitaire.

4)  Symptômes de la borréliose de Lyme

Malgré les mécanismes d’évitement immunitaire, B. burgdorferi est reconnue et tuée par les réponses immunitaires innées et adaptatives. Rappelons que les symptômes de la borréliose sont surtout dus à l’inflammation déclenchée par le système immunitaire en réponse à l’infection par la bactérie.

symptomes lyme
Figure 6 : Différentes manifestations de l'infection

La borréliose de Lyme précoce localisée

Erytheme migrant
Figure 7 : Erythème migrant

Celle-ci survient de 3 à 30 jours après la piqure de tique. Elle est caractérisée par une manifestation cutanée typique, l’érythème migrant (Figure 7). Il s’agit d’une tache érythémateuse, au site de la piqure de tique, indolore et de croissance annulaire et centrifuge.

La borréliose de Lyme précoce localisée

Elle survient de plusieurs jours à plusieurs semaines après la piqûre de tique et peut se présenter sur le plan symptomatique sous la forme :

  • D’érythèmes migrants multiples
  • De manifestations neurologiques (neuroborrélioses : méningoradiculite, paralysie faciale, méningite isolée, myélite aiguë)
  • Plus rarement de manifestations articulaires (arthrite avec notion d’épanchement d’une grosse articulation comme le genou), cutanée (lymphocytome borrélien), cardiaques ou ophtalmologiques

La borréliose de Lyme précoce disséminée

Elle survient plusieurs mois voire années après la piqûre de tique et est caractérisée par des manifestations :

  • articulaires ;
  • cutanées (acrodermatite chronique atrophiante) ;
  • neurologiques spécifiques rares (encéphalomyélite) 

5)  Stratégies de lutte contre la borréliose de Lyme

Un protocole aromatique complet, adapté en fonction des stades de la borréliose, est disponible sur le document de synthèse, au format PDF, que vous trouverez ici.

Elle consiste à tous les stades à chercher à éliminer les bactéries responsables de la borréliose.

Dans le détail la stratégie dépend du stade de la maladie :

  • Stade 1: Action antibactérienne générale (pour lutter contre la dissémination des bactéries) et locale (pour lutter contre la prolifération des bactéries proches du lieu de l’infection) associée à une stimulation de la réponse immunitaire non spécifique.
  • Stades 2 et 3 : Action antibactérienne générale et locale (sur les différents sites de manifestation des douleurs, s’ils sont accessibles) et anti-inflammatoire.

Remarque : D’un point de vue alimentaire, il pourra être intéressant de limiter voire de bannir la consommation de sucre (sucres raffinés ou naturels, complexes ou simples) afin de ne pas « nourrir » les spirochètes qui ne peuvent métaboliser que les sucres présents dans le sang de l’hôte.

La difficulté réside dans le fait que les Borrelia peuvent persister à l’état dormant, et être ainsi résistant aux traitements antibiotiques classiques (10) (11). C’est ce qu’on observe dans le PTLDS, qui pourrait toucher environ 10 à 20 % des patients (10).

Des chercheurs (11) ont étudié un ensemble de 34 Huiles Essentielles sur une culture en phase stationnaire de B. burgdorferi. Ils ont constaté que toutes les huiles essentielles n’avaient pas la même activité contre la culture en phase stationnaire de B. burgdorferi : les plus efficaces étaient celles d’origan (Origanum vulgare), d’écorce de cannelle (Cinnamomum zeylanicum), de clou de girofle (Syzygium aromaticum) surtout, et de citronnelle de Java (Cymbopogon winterianus) et de gaulthérie couchée (Gaultheria procumbens) dans une moindre mesure. Cette efficacité a été attestée pour des concentrations basses (comprises entre 0,05 et 1% v/v). Il semblerait même que les HE puissent être (sur cette étude in vitro) plus efficaces que la daptomycine, un antibiotique utilisé dans le traitement de la maladie de Lyme.

Il est également intéressant de noter que certaines huiles essentielles seraient hautement actives sur le biofilm, en favorisant la dissolution des structures agrégées qui le composent.

HE et Lyme
Figure 9 :Culture de Borrelia burgdorferi après traitement aux huiles essentielles. Une culture en phase stationnaire de B. burgdorferi (7 jours) a été traitée avec les huiles essentielles indiquées à 0,1% (a) ou 0,05% (B) pendant 7 jours suivi d'un lavage et d'une remise en suspension dans un milieu de culture frais et d'une sous-culture pendant 21 jours. La viabilité de la sous-culture a été examinée par coloration et microscopie à fluorescence (11).

La Figure 9 met en évidence les HE ou les molécules qui sont le plus active : chaque point fluorescent correspond à une colonie de bactéries. On remarque que les HE d’Origan vulgaire, de Cannelle écorce et la molécule de carvacrol ne permettent à aucune bactérie de se développer.

Par ailleurs, le carvacrol mais aussi le thymol ont montré une capacité à stimuler l’IL10 (12) et donc à avoir une activité régulatrice sur l’inflammation généralisée. Il faut noter que le carvacrol est donc très intéressant puisqu’il associe une action anti-infectieuse et une action anti-inflammatoire, 2 actions recherchées dans la gestion de la maladie de Lyme. Enfin, l’alpha-Phellandrène, aurait montré une intéressante propriété dans la stimulation de la phagocytose, ce qui la rend très pertinente dans les stades précoces de l’infection (13).

Une stratégie de renforcement de l’immunité pourra être utile. La masterclass « Stimuler son immunité » vous donnera toutes les clés.

On le voit, la maladie de Lyme est un vrai problème de santé publique, pour lequel les approches « classiques » ne fonctionnent pas toujours. Des alternatives, à base par exemple d’Huiles Essentielles, peuvent permettre d’améliorer l’état des patients.

Il faut cependant encore rappeler que les études sur lesquelles se basent les recommandations publiées ici ont été faites in vitro, et qu’il est délicat d’extrapoler une efficacité certaine. Il est en revanche pertinent de tester une synergie d’HE dont l’efficacité a été testée expérimentalement plutôt que de partir à l’aveugle.

6)  Bibliographie

      1. [En ligne] https://www.hcsp.fr/Explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=623%20.
      2. [En ligne] https://francelyme.fr/site/mediatiques/maladies-et-tiques/borrelia/.
      3. Miklossy, J., Kasas, S., Zurn, A. D., McCall, S., Yu, S., & McGeer, P. L. Persisting atypical and cystic forms of Borrelia burgdorferiand local inflammation in Lyme neuroborreliosis. Journal of neuroinflammation. 2008, Vol. 5, 1.
      4. Steere, A. C., Strle, F., Wormser, G. P., Hu, L. T., Branda, J. A., Hovius, J. W., … & Mead, P. S. Lyme borreliosis. Nature reviews Disease primers. 2016, Vol. 2, 1.
      5. https://www.santepubliquefrance.fr/maladies-et-traumatismes/maladies-a-transmission-vectorielle/borreliose-de-lyme/la-maladie/. [En ligne]
      6. [En ligne] https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/maladie-lyme-borreliose-lyme.
      7. Rosa, Patricia A., Tilly, Kit et Stewart, Philip E. The burgeoning molecular genetics of the Lyme disease spirochaete. NATURE REVIEWS MICROBIOLOGY. 2005, Vol. 3, 2.
      8. Pace, Sue. Tisserand Institute. [En ligne] https://tisserandinstitute.org/tick-talk-2/.
      9. [En ligne] https://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=564.
      10. Feng, J., Shi, W., Miklossy, J., Tauxe, G. M., McMeniman, C. J., & Zhang, Y. Identification of essential oils with strong activity against stationary phase Borrelia burgdorferi. Antibiotics. 2018, Vol. 7, 4.
      11. Feng, J., Zhang, S., Shi, W., Zubcevik, N., Miklossy, J., & Zhang, Y. Selective essential oils from spice or culinary herbs have high activity against stationary phase and biofilm Borrelia burgdorferi. Frontiers in medicine. 2017, Vol. 4, 169.
      12. da Silva Lima, M., Quintans-Júnior, L. J., de Santana, W. A., Kaneto, C. M., Soares, M. B. P., & Villarreal, C. F. Anti-inflammatory effects of carvacrol: evidence for a key role of interleukin-10. European journal of pharmacology. 2013, Vol. 699, 1-3.
      13. Lin, J. J., Lin, J. H., Hsu, S. C., Weng, S. W., Huang, Y. P., Tang, N. Y., … & Chung, J. G. Alpha-phellandrene promotes immune responses in normal mice through enhancing macrophage phagocytosis and natural killer cell activities. in vivo. 2013, Vol. 27, 6.

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