Émonctoires et détox avec les Huiles Essentielles

Les émonctoires devraient être l’objet d’une détox ou détoxication régulièrement, et les huiles essentielles peuvent aider !Étymologiquement, « émonctoire » signifie moucher, et désignait à l’origine un organe ou canal servant à l’élimination des déchets, à l’évacuation des sécrétions de l’organisme.

Aujourd’hui, on place derrière cette notion tous les organes qui jouent un rôle dans l’excrétion au sens large, ou plus précisément l’élimination des toxines.

Lorsque des toxines sont présentes, soit issues du métabolisme cellulaire, soit absorbées par l’alimentation, les émonctoires se mettent en branle pour les éliminer. Ce concept, très populaire en naturopathie, n’est que rarement enseigné dans les universités médicales. 

Détox, huiles essentielles et aromathérapie

Les principaux émonctoires

Il existe 5 émonctoires principaux :

  • Le foie : c’est le principal émonctoire. Il filtre, élimine et neutralise de nombreuses substances toxiques.
  • Les intestins : ils filtrent les substances qui vont se retrouver (ou non) dans le sang.
  • Les reins : ils filtrent les déchets solubles dans le sang, et les relarguent dans l’urine.
  • Les poumons : ils éliminent les déchets gazeux ou volatils produits par le métabolisme cellulaire, comme certains acides.
  • La peau : c’est un émonctoire très volumineux, puisque la peau est le plus gros organe du corps. Elle permet d’éliminer de nombreux déchets par l’intermédiaire de la sueur et du sébum.

    A ces 5 émonctoires principaux et traditionnellement admis en naturopathie, certains auteurs comme Duraffourd et Lapraz [1], ajoutent d’autres organes comme la vésicule biliaire, le pancréas, ou les vaisseaux lymphatiques (qui jouent un rôle dans le drainage des toxines produites par les cellules).

Relation entre ces différents organes

Afin d’assurer l’homéostasie, ces organes collaborent de façon coordonnée et le plus souvent successive. Pour donner une image plus parlante, on pourrait considérer qu’ils fonctionnent comme plusieurs lignes de défense concentriques qui protègent l’intégrité de l’organisme.

Les premiers émonctoires à jouer leur rôle sont le foie, l’intestin et les reins. Lorsque, par un apport de toxines trop important soit issu de l’alimentation, soit issu d’un relargage de toxines stockées par exemple, cette première ligne de défense sature, c’est la deuxième qui prend le relais.

Et c’est ainsi que des problèmes de peau peuvent par exemple avoir une origine hépatique…

Drainage des émonctoires

Cette expression, très utilisée dans le domaine de la naturopathie, illustre le fait qu’un bon fonctionnement global de l’organisme nécessite une structure saine. Pour cela, les organes chargés de l’élimination des toxines naturellement produites par nos cellules doivent pouvoir fonctionner correctement.

Il existe de nombreux « outils » (aromathérapie, phytothérapie…) capables d’assurer l’élimination des toxines accumulées et donc de permettre à nouveau un fonctionnement optimal de nos émonctoires. C’est justement l’objectif recherché dans les phases de drainage, plus couramment appelées « détox ».

Renforcer le foie avec les Huiles Essentielles

On l’a vu, le foie est le principal organe chargé de la fonction émonctorielle.

De nombreuses HE peuvent agir pour protéger le foie : on les appelle les HE hépatoprotectrices.

Parmi elles, on peut citer les plus connues :

  • Menthe poivrée
  • Citron zeste
  • Romarin officinal CT 1,8-cinéole
  • Romarin officinal CT acétate de bornyle – verbénone (ABV)

Notons que les HE de Carotte (OP semences) et de Patchouli sont réputées être hépato-régénératrices, ce qui leur permet, au-delà de protéger le foie, de renforcer ses capacités d’auto-réparation.

Il en existe, bien-sûr, de nombreuses autres… y compris certaines, très chères, comme le Lédon du Groenland, que j’ai volontairement écartée pour cette raison.

Drainer les toxines avec les Huiles Essentielles

De nombreuses HE sont connues pour remettre en circulation les toxines. Il s’agit ici d’un usage traditionnel, dont le mode d’action est encore précisément peu connu.

Parmi les HE réputées être les plus efficaces, on peut citer :

  • Livèche (Levisticum officinale) OP racine
  • Céleri (Apium graveolens) OP graines
  • Genévrier (Juniperus communis ssp communis) OP baies.

Un protocole détox simple avec les HE

Il faut tout d’abord noter que les protocoles détox ne se font pas à la légère : en favorisant la libération de toxines parfois stockées depuis longtemps, ils peuvent favoriser l’apparition (passagère) de symptômes qui peuvent être désagréables (douleurs, maux de tête, nausées…).

En conséquence, il convient de respecter quelques règles :

  • Il vaut mieux se faire accompagner par un professionnel dans ce processus.
  • Traditionnellement, on ne réalise pas les processus de détoxification en plein hiver ou en plein été, lorsque la lutte contre le froid ou la chaleur intenses recrutent une grande part d’énergie vitale.
  • On ne fait pas de détox lorsqu’on est enceinte, ni chez les enfants (sauf éventuellement avec un accompagnement personnalisé).

Une fois ces précautions respectées, voici un petit protocole, simple à mettre en place, et très efficace.

Dans un flacon ambré de 5 mL, verser successivement :

  • HE de Romarin officinale à ABV : 10 gouttes
  • HE Citron OP zeste : 10 gouttes
  • HE Genévrier OP baies : 5 gouttes
  • HE Livèche OP racines : 5 gouttes
  • HE Carotte OP semences : 5 gouttes

Agiter ensuite une fois pour toutes.

Il suffit ensuite de placer deux gouttes de la préparation sur le dos de la main (propre), puis de la « laper ». Cette manipulation est à renouveler 3 fois par jour, pendant 7 jours consécutifs.

Précautions : Cette préconisation est réservée à l’adulte bien portant, hors femme enceinte et allaitante. Toujours réaliser un test d’allergie avant de prendre des HE, et bien vérifier que la prise d’HE est compatible avec les éventuels traitements médicaux [3]. Rappelons que selon l’ANSM (https://ansm.sante.fr), les préparations à base de plantes peuvent éventuellement être considérées comme des médicaments… [4]

Références :

Note importante : les conseils dispensés ne constituent pas un diagnostic, et ne doivent jamais permettre à un patient d’arrêter un traitement médical en cours.

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